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Par le petit bout de ma lorgnette
13 - Championnats d’Europe à Ostende
Par Guy Dupont
Par le petit bout de ma lorgnette
Championnats d'Europe à Ostende
Bilan français mitigé
Les Seniors en sauveteurs
Quelle déception ! Alors qu'elle était tenante du titre, l'équipe de France Open (Thomas Bessis, Cédric Lorenzini, Jérôme Rombaut, Lionel Sebbane, Paul Séguineau, Frédéric Volcker ; capitaine Julien Clément) a sombré à la douzième place du championnat d'Europe, à Ostende (Belgique). Jamais elle n'avait obtenu un aussi mauvais résultat (le pire, en 54 éditions, était jusqu'alors une onzième place, en 2012).
Du coup, la voilà privée de disputer la Bermuda Bowl, l'an prochain, à Sanya (Chine), alors qu'elle avait si brillamment conquis la médaille d'argent dans ce championnat du monde, l'été dernier, à Lyon. Seuls les huit premiers (au lieu de six auparavant) ont obtenu leur billet pour la Chine.
L'épreuve a été gagnée par la Norvège, devant Israël et la Russie (33 pays participants).
Circonstances atténuantes
Les Tricolores ont pris un départ catastrophique, se trouvant distancés à plus de 46 points des leaders, après douze matchs. Et pourtant, tout s'est joué à relativement peu de choses, puisqu'ils n'échouent à l'arrivée qu'à moins de 8 points de la qualification. Il est vrai que l'équipe avait des circonstances atténuantes, puisque deux des médaillés d'argent de Lyon, Quantin et Combescure, étaient indisponibles, pour raison de santé.
On s'étonnera, cependant, d'un certain « amateurisme » dans la gestion de l'encadrement de l'équipe. Les joueurs avaient refusé le choix de plusieurs capitaines, proposé par la commission de sélection, préférant s'adjoindre « un grand ami de beaucoup d'entre nous », selon l'expression de Thomas Bessis dans une vidéo de présentation de l'équipe de France sur le site de l'EBL (European Bridge League). Un choix finalement admis par la FFB. Mais qui laisse perplexe. Drôle de conception du capitanat. Qui peut accepter de confier le volant d'une Formule 1 à un pilote qui n'a guère conduit que des voitures à pédales ?
Sur le plan du rendement des paires, Lorenzini-Rombaut (qui ont disputé 384 donnes) arrivent en quatorzième position au classement Butler, avec une moyenne très honorable de 0,42 point gagné par donne, tandis que Bessis-Volcker (432 donnes) et Sebbane-Seguineau (208 donnes) sont loin derrière, avec un rendement respectif de 0,15 et 0,09 – pour franchir la barre des huit, c'est un peu juste.
Les Dames par la petite porte
Chez les Dames, on ne peut pas dire que l'équipe de France (Véronique Bessis, Anne-Laure Huberschwiller, Jennifer Mourgues, Carole Puillet, Vanessa Réess, Joanna Zochowska ; capitaine, Laurent Thuillez) ait particulièrement brillé, mais au moins, elle sauve l'essentiel, en terminant huitième – et dernière qualifiée pour la Venice Cup.
Les nerfs de ses supporters auront été mis à rude épreuve : il aura fallu attendre le tout dernier match, qui l'opposait à la Russie (alors neuvième), et même la toute dernière donne, pour valider l'obtention du précieux sésame pour la Chine.
L'épreuve a été gagnée par la Pologne, devant la Suède et la Norvège (23 pays participants). Dans le camp français, la paire Huberschwiller-Mourgues a obtenu le meilleur rendement (0,55 point par donne – leur bridge, agressif, est plutôt efficace... même si des aléas comme demander un chelem avec deux As dehors, ou contrer une partielle adverse au palier de deux pour égal, ne sont pas exclus), devant la paire Bessis-Puillet (0,30). Et, pour une fois, la paire Réess-Zochowska obtient un rendement négatif (moins 0,21).
Gageons qu'elle prendra sa revanche à Sanya.
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